
Environnement : le gouvernement va lancer une consultation sur le réchauffement climatique avec un scénario à +4°C en 2100
Le gouvernement donne mardi le coup d’envoi de sa nouvelle stratégie pour faire face à un réchauffement qui pourrait atteindre les 4°C. Avec un tel scénario, les sécheresses seront notamment multipliées par cinq.
Le gouvernement va lancer le 23 mai une consultation pour définir à quel scénario la France doit se préparer en matière de réchauffement climatique, avec notamment l’hypothèse d’un réchauffement du pays de plus de 4°Cà la fin du siècle, très loin de l’objectif de +1,5°C fixé par l’accord de Paris. Il est proposé que la trajectoire de réchauffement de référence pour l’adaptation de la France soit basée sur l’hypothèse plus pessimiste. « Il s’agirait ainsi de s’adapter progressivement à un niveau de réchauffement en France métropolitaine de 2°C en 2030, 2,7°C en 2050 et 4°C en 2100 », estime le Ministère de la Transition écologique.
« Nous ne sommes collectivement pas sur la bonne trajectoire » afin de respecter l’objectif de l’Accord de Paris signé en 2015, poursuit le ministère de la Transition écologique. « Nous ne pouvons donc pas ignorer la tendance actuelle des émissions mondiales de gaz à effet de serre : l’hypothèse d’un réchauffement mondial supérieur à 2°C d’ici la fin du siècle ne peut pas être exclue, même si l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris reste notre priorité et notre combat ».
Le document qui sera soumis à consultation précise qu’un scénario de rchauffement de 4°C supplémentaires en France aura pour conséquences des températures qui augmenteront en moyenne de 5,1°C dans le pays, tandis que les sécheresses seront multipliées par cinq. Les vagues de chaleur pourront s’étaler sur un ou deux mois en été et l’étendue des incendies sera amplifiée. « Il s’agit de répondre à la question : quel niveau de protection souhaitons-nous atteindre ?
L’objectif du gouvernement est d’harmoniser les politiques d’adaptation à ce changement, avec le scénario le plus pessimiste possible, pour qu’elles soient cohérentes. Cela concerne notamment les infrastructures publiques, les réseaux d’eau qui vont devoir drainer des quantités plus importantes. Cela concerne également les routes qu’il faut protéger à tout prix pour laisser passer les secours.