
Humberto Miranda, entreprenant par nature
D’origine portugaise, Humberto Miranda a exercé différentes responsabilités dans le secteur de l’assurance tant au Portugal et au Brésil qu’en France avant de prendre les rênes, il y a trois ans et demi, du GIMS, le plus important service de prévention et santé au travail sur le territoire départemental. Il est fier d’avoir développé et modernisé cette entité.
Né au Cap Vert, avant l’indépendance de l’île, Humberto Miranda a passé son enfance à Lisbonne. «J’ai dû quitter en 1975 le Portugal, à l’âge de 8 ans, et je suis arrivé à Marseille qui a été mon port d’attache», confie t-il.
Après des études au Portugal, il s’initie à l’école primaire via un jeune garçon qui l’aide à faire l’apprentissage de la langue française. Au collège Anatole France en 6e, il fait la connaissance d’un prêtre aumônier qui deviendra son parrain d’adoption et qui l’aidera à surmonter ses deux années de retard.
Il poursuit alors ses études au lycée Mélizan puis au lycée Provence tout en exerçant une activité sportive de haut niveau en karaté, sport qu’il affectionne. «Ce sont deux expériences enrichissantes dans deux établissements différents», estime t-il. Après des études à la Faculté d’Aix-en-Provence en communication et sciences du langage, Humberto Miranda souhaitait devenir journaliste mais une rencontre avec Joseph Biaggi, ancien président de SHRM, 4e groupe de restauration dans le monde, lui donne une nouvelle trajectoire. «J’ai préféré poursuivre mes études à l’IAE plutôt qu’au CELSA et suite à une annonce, j’ai été recruté par le CETELEM pour la filiale portugaise à Lisbonne».
Après cinq années, il revient à Marseille pour intégrer le groupe Axa en tant qu’agent général, spécialisé dans la protection sociale pour les entreprises et les professions libérales. Il vend alors son cabinet et intègre pendant quatre ans le groupe Verspieren puis est débauché par le groupe Gras Savoye où il exerce quatre années.
Repéré par un chasseur de tête pour la Société Générale, il part en novembre 2007 au Brésil. «J’ai pris, pendant sept ans, la direction générale d’une filiale à Sao Paulo puis à Rio. A l’arrivée au pouvoir de Jaïr Bolsonaro, dans un contexte d’instabilité, j’ai quitté le pays pour revenir en France et intégrer AON, 1er courtier d’assurance dans le monde puis Delta Assurance en tant que directeur commercial».
De retour à Marseille, Humberto Miranda a intégré en août 2017 la CPME 13 en tant qu’administrateur et de facto le conseil d’administration du GIMS, une structure créée en 1947 au lendemain de la guerre afin d’éviter toute altération de la dégradation de l’état de santé des salariés du fait leur travail. «L’ancien directeur général étant devenu gravement malade, j’ai été recruté pour assumer cette fonction», explique t-il.
L’ampleur de la tâche est considérable pour cette entité assurant des missions de santé au travail pour 17 000 entreprises publiques et privées, de toute taille, et quelque 170 000 salariés. «Nous disposons à ce jour pour cela de 220 collaborateurs dont une cinquantaine de médecins», précise t-il. Dès son arrivée en avril 2019, il réalise un audit de l’entreprise durement touchée par une crise informatique intense suite à des serveurs défaillants. «Grâce à l’intervention efficace de DG Conseil, en un week-end, la situation a pu être rétablie», explique le dirigeant qui a effectué dès lors un changement du parc informatique avec la mise en place de portables et de connexions à distance.
Le GIMS s’est s’équipé depuis lors de Padoa, le meilleur logiciel spécialisé dans la médecine du travail. «Il nous permet de proposer un espace adhérent pour les entreprises, un espace pour les salariés et permet aux médecins d’effectuer un suivi médical voire une téléconsultation à la discrétion des praticiens», précise t-il.
En pleine crise du Covid, il a maintenu trois centres ouverts et fait face à un flot d’appels dans une situation inédite. «Fin 2020, nous avons été récompensés par l’adhésion de nombreuses entreprises qui nous ont rejoints», évoque t-il. Les résultats ne sont pas fait attendre avec un chiffre d’affaires passant de 17 à 23 M€, en hausse de 35% en trois ans.
En début d’année 2023, l’association a déménagé dans de nouveaux locaux plus spacieux et plus fonctionnels de 1400 m2, situé dans cette même artère du centre-ville pour mieux accueillir le public.