
Le Département et la Métropole, acteurs majeurs de la prévention et de la protection des forêts contre les incendies
La Présidente du Conseil départemental, accompagnée de Christophe Mirmand, Préfet des Bouches-du-Rhône, de Jean-Luc Beccari, Directeur départemental du Sdis 13 et des représentants des acteurs de la prévention et de la lutte contre les feux de forêt, ont mené une grande opération de sensibilisation aux obligations légales de débroussailler dans le secteur de Châteauneuf-les-Martigues.
Accompagnés de sapeurs-pompiers et de forestiers-sapeurs, les autorités ont rencontré des riverains concernés par les obligations légales de débroussailler et ont assisté au débroussaillement le long des voies de circulations sur une portion de la RD 48 et un tronçon de l’A55.
Cette visite de terrain a permis une présentation très concrète des réalisations de débroussaillement des services de l’Etat, du Département, des communes et des particuliers.
Le Département des Bouches-du-Rhône, premier partenaire du SDIS 13.
Le Département des Bouches-du-Rhône mobilise d’importants moyens financiers pour permettre aux acteurs engagés dans la lutte contre les feux de forêt de travailler dans les meilleures conditions, au service des habitants du territoire. En 2022, pour le SDIS 13, il a notamment financé :
● la section fonctionnement à hauteur de 70,1 millions d’euros,
● la section d’investissement pour un montant de 9,7 millions d’euros.
Les forestiers-sapeurs chargés de l’entretien des pistes DFCI et des routes
Tout au long de l’année, les 150 forestiers-sapeurs du Département sont en charge d’entretenir et de débroussailler près de 1 800 kilomètres de pistes DFCI dans les Bouches-du-Rhône et de faucher les abords des routes départementales. Entretenues, ces voies de Défense des forêts contre l’incendie (DFCI) permettent de faciliter la circulation des véhicules de prévention et de lutte contre l’incendie au cœur des massifs forestiers durant la saison à haut risque, comme ce fut le cas en juillet dernier lors de l’incendie du massif de la Montagnette.
Le débroussaillement des routes départementales
Avant les campagnes de débroussaillement, les agents du Département procèdent à une vaste opération de ramassage des déchets sur le réseau des routes départementales, comptant 3 000 km de voies et 1 600 ouvrages d’art (ponts, tunnels…). Chaque année, ce sont 2 000 tonnes de déchets routiers, parmi lesquels 3000 pneus, qui sont collectées sur les bas-côtés et traitées, pour un coût d’enlèvement et de traitement de 400 000 €.
L’aménagement de coupures agricoles
Avec le Fonds départemental de gestion de l’espace rural, le Département finance les travaux nécessaires pour reconquérir les espaces agricoles ou naturels fragilisés ou en voie d’abandon, créant ainsi les conditions pour assurer un entretien durable et raisonné de ces espaces. Ces coupures agricoles et/ou pastorales, qui permettent souvent l’installation de jeunes agriculteurs, ont un objectif DFCI pour lutter contre le risque incendie en piémont ou en cœur de massif.
À ce jour, grâce au FDGER, plus de 4 000 ha ont été rendus à l’agriculture par la reconquête agricole ou pastorale et 13,7 millions d’euros de subventions attribués au profit de 745 projets. Les principales productions concernées sont, par ordre d’importance en fonction du montant relatif de subventions qui sont accordées, la production de foin, le maraîchage, la vigne, l’olivier, le pastoralisme et l’arboriculture.
La Métropole Aix-Marseille-Provence est composée à 56 % d’espaces naturels, en grande partie forestiers. Cette forêt présente plusieurs enjeux: économiques, écologiques, paysagers, sociétaux et de Défense des forêts contre l’incendie.
Le département des Bouches du Rhône est le 3e territoire français concerné par les risques incendie de forêt après le Var et la Corse. Par délibération du 19 octobre 2017, la Métropole a généralisé l’exercice de la compétence « milieux forestiers » à l’ensemble du territoire métropolitain. L’objectif est de protéger tous les massifs forestiers de la métropole et de rendre cohérent l’ensemble des actions à engager pour la protection des forêts contre l’incendie et la mise en valeur de ces espaces.
L’organisation des massifs pour la Défense des forêts contre l’incendie (DFCI)
Depuis 2018, la Métropole exerce la compétence «Forêt» sur l’ensemble des 18 massifs qui composent les 175 000 hectares d’espaces naturels de son territoire, via notamment son service Aménagement et Protection de la forêt.
Chaque massif possède un plan d’actions sur dix ans – le PMPFCI (Plan de massifs de protection des forêts contre l’incendie) et un animateur dédié en charge de planifier, coordonner et mettre en œuvre les opérations de Défense des forêts contre l’incendie.
Cette animation se traduit, notamment, par la réunion annuelle du comité de gestion, mis en place pour chacun des massifs, qui regroupe les élus de chacune des communes, ainsi que les partenaires techniques, institutionnels et financiers (le Conseil régional Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Conseil Départemental des Bouches-du- Rhône avec, notamment, les forestiers-sapeurs, le SDIS des Bouches-du-Rhône, le bataillon des marins-pompiers de Marseille, les services de l’État – Direction départementale des territoire et de la mer, Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, l’Office national des forêts, le Centre national de la propriété forestière, etc.).
Les travaux de Défense des forêts contre l’incendie menés par la Métropole
La Métropole assure la réalisation, l’animation et la mise en œuvre de 18 Plans de massifs de protection de la forêt contre l’incendie. Il s’agit de documents d’orientations et de programmations définis pour une durée de dix ans, en partenariat avec l’ensemble des acteurs de la DFCI comprenant l’État, les pompiers, le Département, les communes. Ils permettent d’établir une stratégie de défense pour chaque massif et d’établir une liste de travaux à réaliser.
Les actions de prévention sont multiples :
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– Limiter les départs de feux : traitement des poudrières (interfaces forêt-habitat ou forêt-routes) par des éclaircies et du débroussaillement ;
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– Équiper la forêt : création et entretien des pistes et des réservoirs d’eau nécessaires aux moyens de secours ;
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– Limiter la propagation des feux dans le massif : sylvopastoralisme, remise en culture des friches, bandes débroussaillées de sécurité le long des pistes, coupures de combustible.
Chaque année, les massifs bénéficient de nombreuses réalisations :
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– Près d’une centaine de kilomètres de pistes entretenus ;
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– Plus de 500 hectares de zones forestières sensibles aux feux traités ;
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– Des dizaines de citernes d’eau posées dans les massifs ou remises en état ;
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– Des dizaines de barrières installées ou réparées ;
Ce sont ainsi plus de 4 millions d’euros investis annuellement dans la préservation des massifs forestiers. Les deux tiers de la propriété forestière étant privés, et le plus souvent morcelés, ce sont plusieurs milliers de propriétaires qui sont contactés chaque année par la Métropole en vue d’obtenir les autorisations d’intervention sur leurs parcelles pour la réalisation des travaux programmés.
Le massif de la Côte Bleue : chiffres clés
- Surface du massif : 16 500 hectares
- 9 communes : Carry-le-Rouet, Châteauneuf-lès-Martigues, Ensuès-la-
Redonne, Gignac-la-Nerthe, Le Rove, Les Pennes-Mirabeau, Marseille,
Martigues, Sausset-les-Pins
- Dernier incendie : 4 août 2020, 960 hectares (Martigues, Sausset-les-Pins)
- Actualisation du PMPFCI en 2022
- 260 000 € TTC investis en 2022 (travaux, sécurisation, mise aux normes
des pistes, réparations de barrières et citernes)
- 290 000 € TTC de travaux programmés en 2023 (débroussaillement,
sécurisation et remise en état des pistes, réparations de barrières et citernes)