
«L’écologie est faite pour prévoir la vie de demain».
Marine Tondelier, Secrétaire générale d’EELV, a participé le 13 mars 2023 à Marseille aux Etats généraux d’EELV. Cette venue s’inscrit dans le cadre de création d’un grand mouvement écologique dépassant le cadre des parties. Entretien exclusif avec Jean-Laurent Félizia, secrétaire régional Provence-Alpes-Côte d’Azur d’EELV.
Climag Pourriez vous nous dire ce que sont les Etats généraux généraux de l’Ecologie?
Jean-Laurent Félizia : Des rencontres sont organisées dans différentes villes et tout le monde y est le bienvenue. C’est un outil destiné à agréger tous parlent d’écologie, chacun dans leur coin. L’objectif est de créer un grand mouvement qui dépasse le cadre des parties politiques. Ainsi, nous rassemblons les collectifs, les associations et les citoyens. La venue de Marine Tondelier s’inscrit dans un tour de France qui est passé notamment par Lille et Strasbourg. Marseille représente le centre de gravité avec les élus écologistes et les décideurs engagés. Dans deux mois, nous aurons une restitution de ces travaux sous la forme d’une convention avec des actions sur les territoires qui seront mises en œuvre et de vrais besoins de transformation.
Climag: Autre sujet majeur sur lequel, vous vous mobilisez, la réforme des retraites. Quelle est votre action à présent?
Jean-Laurent Félizia : Nous continuons à nous mobiliser. Le gouvernement ne veut pas rentrer dans un vrai débat institutionnel et démocratique. Nous souhaitons, de notre côté, nous engager sur un vrai débat sur le travail, avant le sujet de la retraite par répartition. Nous désirons revisiter la notion de temps de travail. Nous prônons la semaine de quatre jours avec adaptabilité. Nous sommes favorables à une semaine de quatre jours qui est génératrice d’emplois.
Climag: Dans un autre registre, vous souhaitez mettre en place une convention citoyenne sur le nucléaire. De quoi s’agit-il?
Jean-Laurent Félizia : La sortie du nucléaire doit selon nous se planifier. Elle doit s’accompagner par la préservation de tous les outils . Or L’Institut de Sureté Nucléaire est en danger. Il ne faut pas le coupler avec l’agence de sûreté nucléaire qui a des prérogatives différentes. La sortie du nucléaire doit s’accompagner par un plan territorialisé qui porte un programme d’énergies renouvelables et adapté à chaque contexte.
Climag: Pourtant, la convention sur le climat n’a pas été satisfaisante à vos yeux ?
Jean-Laurent Félizia : Nous avons constaté une frilosité du gouvernement qui ne veut pas engager de vraies mesures de décarbonation dans tous les outils et dans les différents secteurs comme les transports ou l’agriculture. Nous devons désormais assortir le développement économique avec plus de vertus écologiques en accompagnant tous les projets. Nous sommes opposés à une écologie punitive. L’écologie est faite pour prévoir la vie de demain.
Climag: Autre menace actuelle due au réchauffement climatique, la sécheresse qui s’avère très préoccupante dans notre région ?
Jean-Laurent Félizia : Aujourd’hui, la sécheresse est contraignante pour les usages du quotidien. Nous devons porter un regard attentif à la consommation d’eau. Nous devons adapter l’agriculture et créer des réservoirs, les négabassines pour arroser. Cen’est pas contrardictoire avec les nouvelles filières agricoles à développer. Il nous apparaît indispensable à présent de créer des taxes sur les beosins en eau subsidiaires comme les piscines et les golf. L’objectif est d’assurer la souveraineté alimentaire. Nous pouvons aussi développer le recyclage des eaux usées à des finalités agricoles.
Propos recueillis par
Jean-Pierre Enaut
Jean-Laurent Félizia aux cotés de Marine Tondelier, Secrétaire nationale EELV, Michèle Rubirola, première adjointe ville de marseille, Sébastien Barles adjoint à la transition écologique ville de Marseille